Programme fongicide Moins de traitements et toujours pas de raisonnement à la parcelle

Après deux années de pression élevée des maladies, les ingénieurs d’Arvalis-Institut du végétal qualifient 2009 d’année à pression moyenne à élevée, caractérisée également par une arrivée tardive des maladies. Le nombre moyen de traitements passe d’ailleurs de 2,19 en 2008 à 2,07 en 2009. Pour un blé au prix moyen de 110 €/t, la dépense pour le poste fongicide atteint, en 2009, 77 euros par hectare, comme en 2008, du fait de la baisse du nombre de traitements combinée à une hausse du coût des intrants d’environ 10 %.

L’écart de rendement entre parcelle traitée et non traitée atteint 20,1 q/ha en blé et 17,5 q/ha en escourgeon. (© Arvalis)

L’ajustement du traitement à la sensibilité variétale fait toujours défaut

La tendance reste à l’application du même programme sur toutes les parcelles de l’exploitation malgré la présence de trois ou quatre variétés de céréales différentes. Le choix du traitement devrait prendre en compte le niveau de résistance de la variété implantée dans telle et telle parcelle. Claude Maumené d’Arvalis-Institut du végétal regrette ainsi « la sous-exploitation des résistances variétales, alors qu’elles affichent un bon niveau d’efficacité contre la majeure partie des pathologies ». La cartographie des Ift, de 1,0 à 2,1 selon les régions, s’ajuste, par contre, plutôt bien à la pression maladie rencontrée localement.

Les pratiques fongicides sur blé tendre se sont bien ajustées à la pression maladie de l’année. (© Arvalis)